6 novembre 2025
Av P.E. Lumumba
Politique

Suspension de 13 partis d’opposition : Seth Kikuni dénonce « la manifestation de la peur d’un pouvoir aux abois »

Le porte-parole du mouvement « Sauvons la RDC », Seth Kikuni, a rejeté ce mardi la décision du gouvernement congolais de suspendre treize partis politiques d’opposition, dont le sien, la Piste pour l’Émergence. Ces partis, regroupés derrière l’ancien président Joseph Kabila, avaient tenu un conclave à Nairobi à la mi-octobre.

Sur son compte X (ancien Twitter), l’opposant a estimé que le gouvernement Tshisekedi a pris une décision “sous le coup de l’émotion”, démontrant ainsi ses limites et sa peur d’une opposition « responsable ».

«  Par sa décision de suspendre nos partis et de saisir le Conseil d’État pour les dissoudre, le gouvernement Tshisekedi a franchi un seuil dangereux. Il a démontré ses limites, sa peur d’une opposition responsable, qui lui indique la voie à suivre », a écrit Seth Kikuni.

À lui d’ajouter : « Cette décision, prise sous le coup de l’émotion à la suite du conclave de Nairobi, ne nous concerne pas et ne pourra jamais nous concerner. Nos droits civiques et politiques, garantis par la Constitution, ne sont pas négociables. Ce gouvernement illégitime ne peut les limiter. »

Le porte-parole de Sauvons la RDC a par ailleurs qualifié les mesures du vice-premier ministre chargé de l’Intérieur et de la Sécurité de « puériles » et averti Kinshasa du risque de créer un précédent fâcheux dans l’histoire politique du pays.

Dans un communiqué rendu public le 1er novembre, le mouvement Sauvons la RDC, conduit par Joseph Kabila, a dénoncé « un acte de guerre contre le pluralisme politique, l’État de droit et la liberté d’association et de réunion ». Il fustige également des mesures « arbitraires et disproportionnées » prises par un régime qu’il qualifie « d’aux abois ».

Les partis suspendus comprennent notamment :

– le PPRD,

– le LGD,

– la Piste pour l’Émergence de Seth Kikuni,

– l’AAP de Théophile Mbemba,

– l’ATD de José Makila,

– le MPCR de Jean-Claude Vuemba,

– le MLP de Franck Diongo, ainsi que la COFEDEC, la PNEC, l’UPC et l’ADCP.

Le gouvernement a en outre annoncé avoir saisi la justice en vue de la dissolution de ces formations politiques.

Pour Seth Kikuni et ses alliés, cette décision traduit la peur d’un pouvoir en perte de repères, qui cherche à réduire au silence une opposition unie autour d’un projet de redressement national. Le mouvement appelle les forces politiques et la société civile à la solidarité pour défendre la démocratie et l’État de droit en République démocratique du Congo.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Prouvez votre humanité: 4   +   5   =