La liberté de la presse est une nouvelle fois mise à rude épreuve dans l’Est de la République Démocratique du Congo. L’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a condamné avec vigueur les violences et intimidations dont plusieurs journalistes ont été victimes ces derniers jours.
Le 12 décembre, l’organisation a publié un communiqué dénonçant la mort tragique de Janvier Lwesho Nyakirigo, journaliste à Radio Kiliba FM. Bien que les circonstances exactes de son décès restent floues, des sources locales rapportent qu’il aurait été abattu par des hommes armés non identifiés.
Deux autres journalistes ont également subi des exactions le 9 décembre, lors des affrontements entre les FARDC-Wazalendo et les combattants de l’AFC-M23 qui ont précédé la chute de la ville d’Uvira. Pascal Bahunde Ruvunira, éditeur du média en ligne lapresseafricaine.net, et Françoise Bukuru, journaliste à la RTNC/Uvira, ont été intimidés et dépouillés de leurs outils de travail.
Pour l’UNPC, ces actes constituent des violations graves des droits des journalistes et des atteintes inacceptables à la liberté de la presse. L’organisation rappelle que les professionnels des médias sont des civils protégés par le droit international et que toute attaque contre eux doit être considérée comme un crime.
Face à ces incidents, l’UNPC exige : l’ouverture urgente d’enquêtes indépendantes, la poursuite judiciaire des auteurs, la restitution des matériels confisqués, et la protection des victimes.
Depuis le début du conflit armé dans l’Est de la RDC, les journalistes de la région sont confrontés à une insécurité permanente : assassinats, menaces de mort, intimidations et extorsions. Ces violations, trop souvent ignorées par les institutions, fragilisent davantage l’exercice du métier et mettent en péril le droit fondamental à l’information.
