Deux ateliers organisés les 28 novembre et 1er décembre 2025 ont réuni les communautés de Kalehe centre et de Minova (Sud-Kivu) pour valider les résultats d’une enquête sur les causes des tensions qui, depuis l’avènement de la guerre, minent la cohésion sociale entre déplacés, retournés et familles hôtes. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du projet « Sote kwa Uusiano Bora », porté par l’ONG Action pour la Paix et la Concorde (APC) avec l’appui du PNUD.
Pendant plusieurs années, Kalehe a été marqué par des violences, des déplacements massifs et une dégradation progressive des liens entre déplacés, retournés et familles hôtes. Les consultations réalisées du 5 au 10 novembre ont permis de dresser une image précise des sources de conflits : pression sur les ressources naturelles, distribution inégale de l’aide, rivalités identitaires, insécurité persistante et faiblesse des structures locales de gouvernance.

Réunies dans les deux ateliers, une quarantaine de participants femmes, jeunes, leaders traditionnels, déplacés et hôtes ont passé en revue ces constats.
Des résultats qui font consensus
Pour beaucoup, les conclusions présentées reflètent fidèlement la réalité du terrain.
« Les résultats donnés correspondent exactement à ce que nous avons partagé durant les consultations. C’est une vraie satisfaction », affirme Ahadi Bonane, du Cadre de Dialogue et Médiation de Buzi-Bulenga.
Au-delà de la validation, les discussions ont débouché sur des propositions pour renforcer les mécanismes de médiation communautaire et prévenir les tensions futures. Consolider une paix durable dans une zone où les crises successives ont profondément fragilisé la vie quotidienne reste l’objectif.
Avec ce processus participatif, le projet « Sote kwa Uusiano Bora » espère redonner aux communautés locales les moyens de reconstruire la confiance et de transformer les conflits à la base, tout en renforçant la cohésion sociale le long de l’axe Kalehe centre Minova.
