Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a chargé trois vice-Premiers ministres de coordonner leurs efforts pour réunir les conditions sécuritaires et logistiques nécessaires à la réouverture humanitaire de l’aéroport de Goma, fermé depuis la prise de la ville par l’AFC-M23. Cette décision a été annoncée lors du 67ᵉ Conseil des ministres tenu vendredi à Kinshasa.
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a expliqué que le Chef de l’État a demandé une collaboration étroite entre les vice-Premiers ministres en charge de l’Intérieur, du Transport et de la Défense pour garantir une réouverture à caractère humanitaire.
« Cette coordination devra tenir compte des recommandations du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), notamment en matière de protection des aéronefs, de circulation sécurisée des humanitaires et des garanties de sûreté », a précisé Patrick Muyaya.
La Première ministre devra recevoir des rapports réguliers sur l’évolution des actions menées en vue de cette réouverture.
Un enjeu humanitaire et diplomatique majeur
La reprise des activités à l’aéroport de Goma est perçue comme un levier essentiel pour relancer le couloir humanitaire dans l’Est de la RDC, une revendication régulièrement formulée par des acteurs nationaux et internationaux.
Cette décision du gouvernement congolais intervient après la déclaration faite jeudi par le Président français Emmanuel Macron, qui avait évoqué une réouverture imminente de l’aéroport lors de la Conférence internationale pour la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs, organisée à Paris en partenariat avec le Togo.
Fermé depuis la prise de Goma par les rebelles de l’AFC-M23 en janvier dernier, l’aéroport reste un maillon essentiel pour l’acheminement de l’aide humanitaire et la relance des activités économiques dans la région.