Les États-Unis ont exprimé, ce vendredi 12 septembre, leur satisfaction à la suite de la signature d’un mécanisme d’échange de prisonniers entre le gouvernement congolais et le mouvement armé M23. Cet accord est présenté comme une avancée majeure vers l’apaisement du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo.
« Nous saluons la signature de ce mécanisme d’échange de prisonniers, qui constitue une étape décisive vers la désescalade des hostilités et la promotion de la paix dans l’est de la RDC », a déclaré Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique au département d’État américain, dans un communiqué.
Ce dispositif prévoit que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) agira en tant qu’intermédiaire neutre chargé d’identifier, de vérifier et d’assurer la libération sécurisée des prisonniers des deux camps. Washington a, par ailleurs, exprimé sa gratitude envers le Qatar pour son rôle dans cette médiation et a exhorté les parties à « profiter de cette dynamique pour avancer vers un accord de paix définitif ».
Depuis près d’un mois, les délégations du gouvernement congolais et du M23 poursuivent des discussions à Doha. Le mouvement rebelle affirme qu’environ 700 de ses membres sont détenus par Kinshasa. La mise en œuvre de ce mécanisme nécessitera l’élaboration et la validation conjointe de listes officielles de prisonniers.
Selon des sources proches du gouvernement, environ 1.500 militaires congolais avaient été envoyés par le M23 en janvier et février derniers au camp militaire de Rumangabo, près de Goma, pour un programme de « reconditionnement ». En outre, plusieurs combattants cantonnés au quartier général de la Monusco avaient déjà été transférés de Goma à Kinshasa en avril, sous la facilitation du CICR.
Cet accord est perçu comme une lueur d’espoir dans un contexte de tensions persistantes, alors que la communauté internationale appelle à une solution politique durable au conflit.