L’armée a annoncé avoir procédé à l’arrestation de plusieurs hauts responsables militaires de la République démocratique du Congo.
Lors d’un point de presse tenu ce samedi, son porte-parole a confirmé que des généraux ainsi que d’autres officiers supérieurs des FARDC ont été interpellés pour des faits jugés « hautement répréhensibles liés à la sécurité de l’État ». Il a toutefois précisé que l’affaire demeure à ce stade dans la phase préjuridictionnelle, sous la responsabilité de la justice militaire.
Selon le général Sylvain Ekenge, différentes organisations de défense des droits humains, ainsi que certains médias et acteurs des réseaux sociaux, ont exprimé des interrogations à propos de cette vague d’interpellations. Il a répondu en confirmant l’exactitude de ces arrestations :
« Depuis un certain temps , certaines ONG des droits humains , relayées par les médias et les réseaux sociaux, s’interrogent sur la dernière vague d’interpellations des officiers de notre armée. Sans entrer dans les détails, puisque le dossier est dans la phase préjuridictionnelle , voici ce que l’opinion publique doit savoir à ce stade : C’est vrai ! Plusieurs officiers généraux et supérieurs des FARDC sont actuellement interpellés. Nous le confirmons. Ils le sont pour des faits hautement répréhensibles liés à la sécurité de l’État ».
Il a également indiqué que, pour permettre à la justice militaire de poursuivre les investigations, la durée de détention administrative de ces officiers a été légalement prolongée, comme le prévoit la procédure.
« Pour besoin d’investigation approfondie, leur durée est, conformément à la loi, prolongée sur demande du Parquet militaire qui mène des enquêtes. Toute cette procédure est prévue par la loi . Chaque fois que le délai de détention arrive à terme, le responsable de l’instruction préjuridictionnelle sollicite une prolongation, car à cause des connexions multiples , ces enquêtes militaires nécessitent du temps », a-t-il expliqué.
Concernant les conditions dans lesquelles ces officiers sont retenus, le porte-parole a précisé qu’ils ne sont pas incarcérés dans un centre pénitentiaire, mais assignés à résidence.
« Ils sont sous le régime de la liberté contrôlée », a affirmé le général Sylvain Ekenge, ajoutant que leur lieu d’assignation offre des « conditions acceptables ».
Il faut noter que la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) s’est rendue sur place pour vérifier leurs conditions de détention, afin de s’assurer du respect des normes en vigueur.
