23 octobre 2025
Av P.E. Lumumba
Actualités

RDC : la condamnation à mort de Joseph Kabila continue de faire des vagues

La récente condamnation à mort de l’ancien président congolais Joseph Kabila par la Haute Cour militaire suscite une vive controverse en République démocratique du Congo (RDC). Après la réaction indignée du Front Commun pour le Congo (FCC), c’est au tour de l’Union sacrée de la Nation (USN), coalition au pouvoir, de répondre par un communiqué au ton acerbe.

Le FCC, plateforme politique fondée par Joseph Kabila, a dénoncé une décision rendue « au terme d’une procédure illégale de bout en bout », estimant qu’il ne s’agissait pas uniquement du sort « d’un homme, ancien président de la République soit-il », mais d’une atteinte grave à « l’État de droit et aux conquêtes démocratiques chèrement acquises par le peuple congolais ». Le mouvement a qualifié la condamnation de « tragi-comédie » et de « chronique d’un meurtre annoncé », promettant de la « combattre sans répit, avec détermination ».

En réponse, l’Union sacrée de la Nation n’a pas mâché ses mots. Dans un communiqué publié mardi, la coalition présidentielle a fustigé le FCC, le qualifiant de « regroupement politique de triste mémoire » que la population aurait « chassé du pouvoir après près de deux décennies de gouvernance chaotique ou médiocre ». Pour l’USN, le FCC « n’existe plus que sur papier et sur les réseaux sociaux », et agirait désormais « au service des intérêts étrangers », incapable d’apporter des réponses concrètes aux défis du pays.

Concernant la décision judiciaire, l’Union sacrée a défendu la légitimité de la procédure : « La Haute Cour militaire a rendu son Arrêt dans le respect du droit », affirme le texte, avant de tacler l’ancien président : « La meilleure manière pour un délinquant de se justifier est de rabattre le défaut en se présentant devant la Cour ».

Malgré le ton offensif, la coalition au pouvoir a déclaré vouloir garder une certaine retenue, assurant qu’elle ne répondrait « que par le silence et le mépris » aux accusations du FCC. Elle a néanmoins conclu en soulignant qu’« au nom de l’intérêt national », elle s’efforcera d’« aider le FCC à sortir de la crise interne qui le mine depuis trop longtemps ».

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