Le président de la République, Félix Tshisekedi, a rendu publique, ce jeudi 7 août, la composition du nouveau gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka. L’ordonnance portant nomination des membres de l’exécutif a été lue sur la chaîne nationale RTNC par la porte-parole de la Présidence, Tina Salama.
Dans cette nouvelle équipe, certains ministres ont été reconduits, d’autres permutés, tandis que de nouvelles figures font leur entrée. Parmi les reconduits à leurs postes figurent Jacquemain Shabani, Jean-Pierre Bemba Gombo, Guy Kabombo Muadiamvita, Daniel Mukoko Samba, Doudou Fwamba, Jean-Pierre Lihau et Thérèse Kayikwamba Wagner. L’ancien Premier ministre Adolphe Muzito rejoint l’équipe en qualité de vice-Premier ministre, ministre du Budget.
Parmi les permutations : Muhindo Nzangi quitte le Développement rural pour prendre en charge l’Agriculture et la Sécurité alimentaire ; Aimé Boji Sangara passe du Budget à l’Industrie ; Ève Bazaiba Masudi, ex-ministre de l’Environnement et Développement durable, prend les rênes du ministère des Affaires sociales, Action humanitaire et Solidarité nationale. Guillaume Ngefa-Atondoko Andali est nommé à la Justice, tandis que la professeure Marie Niange Ndambo succède à Ève Bazaiba à l’Environnement.
De nouvelles personnalités intègrent également le gouvernement : Eliezer Ntambwe devient ministre délégué chargé des Anciens combattants, et Floribert Azuluni, candidat à la présidentielle de 2023, prend le ministère de l’Intégration régionale.
Cette annonce intervient après des consultations menées en mars dernier par le professeur Cashmir Eberande Kolongele, conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité, avec plusieurs acteurs politiques. Qualifiées par certains d’« initiative Union sacrée », ces discussions visaient la formation d’un gouvernement d’union nationale, sans la participation notable des principales forces de l’opposition.
Dans ce contexte, plusieurs voix appellent désormais à la tenue d’un dialogue national inclusif, sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), dans le cadre du projet « Pacte social pour la paix ». Selon ses promoteurs, les efforts diplomatiques régionaux et internationaux ne suffisent pas à apaiser la crise sécuritaire et les tensions internes.
L’Union sacrée pour la Nation, plateforme politique de Félix Tshisekedi, conserve sa position dominante sur l’échiquier politique national, forte de sa majorité à l’Assemblée nationale, au Sénat ainsi que dans les institutions provinciales.