Des défenseurs des droits humains originaires du Nord-Kivu à l’est de la RDC, actuellement en exil à Bujumbura (Burundi), dénoncent un présumé détournement de quatre (4) millions de dollars américains, initialement destinés à leur assistance humanitaire.
Dans une déclaration rendue publique ce week-end, ces militants expriment leur vive inquiétude face aux informations relayées par certains médias et sur les réseaux sociaux, évoquant l’implication présumée du ministère congolais des Droits humains dans cette affaire.
« Nous n’avons reçu aucune aide concrète depuis notre déplacement », affirment-ils, accusant les autorités congolaises d’abandon et d’inaction malgré les annonces officielles d’un soutien à leur encontre.
Les signataires dénoncent toute tentative de détournement ou de mauvaise gestion des fonds censés améliorer leurs conditions de vie et soutenir leur engagement en faveur des droits humains. Selon eux, la situation actuelle reflète un profond mépris pour leur travail et leur sécurité, pourtant régulièrement mis en péril dans un contexte de conflit prolongé dans l’est de la RDC.
Ils appellent les autorités congolaises à faire preuve de responsabilité et de transparence dans la gestion des fonds publics, en particulier ceux alloués à la protection des défenseurs des droits humains.
« Notre engagement pour la justice et les droits fondamentaux s’exerce dans des conditions souvent précaires. Il est inadmissible que ceux qui plaident pour la vérité soient stigmatisés ou réduits au silence », concluent-ils.
Les défenseurs en exil interpellent la communauté nationale et internationale afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que les fonds soient utilisés à bon escient pour répondre à leurs besoins urgents.