Des échanges de tirs ont éclaté tôt dans la matinée du dimanche 19 octobre dans plusieurs localités du territoire de Nyiragongo, au nord de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo. Ces violences ont semé la panique parmi les habitants, provoquant d’importants déplacements vers des zones jugées plus sûres.
La situation sur le terrain demeurait floue dans les premières heures, suscitant une vive inquiétude dans cette région déjà marquée par l’instabilité sécuritaire.
Des témoins ont signalé des mouvements de troupes dans les zones de Mudja et Turunga, non loin du Parc national des Virunga. Ces déplacements sont attribués à la coalition AFC-M23, bien que les raisons précises des affrontements restent encore à déterminer.
Certaines sources locales évoquent une incursion possible de combattants Wazalendo, un groupe d’autodéfense actif dans la région. Cette hypothèse, largement relayée sur les réseaux sociaux, a contribué à alimenter la rumeur selon laquelle la localité de Kibumba aurait été reprise par les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Wazalendo. Toutefois, après vérification auprès de sources fiables sur place, ces affirmations ont été démenties : aucun changement de contrôle territorial n’a été confirmé à ce stade.
De leur côté, les responsables de l’AFC-M23 rapportent une attaque de bandits armés contre le village de Mudja, une offensive qui, selon eux, aurait été rapidement repoussée.
Les hostilités auraient cessé dans la matinée, laissant entrevoir une accalmie relative. Cependant, les populations locales restent en état d’alerte, craignant une reprise des combats dans cette zone située à quelques kilomètres seulement de Goma.