Des pluies de plus en plus fréquentes et intenses provoquent des inondations récurrentes dans plusieurs quartiers de la cité de Minova dans le groupement de Buzi en territoire de Kalehe au Sud-Kivu. Sur les avenues Bondeko et du centre commercial, les habitants vivent dans la peur et l’incertitude, contraints de faire face à des dégâts matériels chaque fois que le ciel s’assombrit. Maisons inondées, biens perdus, boue abondante et routes impraticables : le calvaire est devenu un quotidien pour de nombreuses familles.
Des caniveaux bouchés ou absents
Selon les témoignages recueillis sur place, le principal facteur de ces inondations serait la mauvaise canalisation des eaux pluviales. Plusieurs chefs d’avenue pointent du doigt l’absence de véritables infrastructures de drainage, ou encore l’obstruction des caniveaux existants par des déchets ménagers.
« Les eaux n’ont pas de passage. Les canaux sont soit inexistants, soit remplis d’immondices. Résultat : dès qu’il pleut, l’eau déborde dans les maisons », déplore un habitant de l’avenue Bondeko.
Cette négligence, selon les autorités de proximité, est en partie due au manque d’entretien régulier et à la mauvaise gestion des déchets par les résidents eux-mêmes.
Une situation qui s’aggrave
Chaque nouvelle pluie semble aggraver la situation. Les pertes s’accumulent : meubles endommagés, appareils électroménagers inutilisables, effets personnels perdus. Et au-delà des pertes matérielles, c’est la mobilité urbaine qui est également touchée, la boue rendant certains axes totalement impraticables.
« Nous n’arrivons plus à sortir facilement de chez nous, surtout quand il pleut la nuit. Les enfants vont à l’école les pieds dans l’eau, parfois sans chaussures », témoigne une mère de famille habitant l’avenue du Marché.
Appel à l’action
Les habitants appellent les autorités locales et territoriales à prendre des mesures urgentes pour résoudre cette problématique devenue structurelle. Parmi les priorités évoquées : la construction et la réhabilitation des caniveaux, la sensibilisation communautaire à l’hygiène environnementale et l’instauration d’un système de collecte régulier des ordures.
En attendant des solutions concrètes, les familles de Minova restent à la merci des pluies, redoutant à chaque nuage un nouveau désastre.
Dieula Tulinabo et Joseph Mukuba stagiaires