L’ONG Alliance des Journalistes pour les Droits Humains (AJDH) alerte sur la situation critique dans laquelle se trouvent encore les familles touchées par le naufrage du bateau MV Merdi (Merveille de Dieu), survenu le 3 octobre 2024 au large du port de Kituku.
Un an après cette tragédie ayant causé plusieurs dizaines de morts et de disparus, l’organisation dénonce l’absence totale d’assistance aux survivants et accuse les autorités d’avoir abandonné les familles à leur sort, malgré les promesses formulées dans les jours qui ont suivi le drame.
« Des enfants sont devenus orphelins ce jour-là. Leurs parents avaient quitté Minova pour Goma avec leurs économies, espérant ravitailler leurs commerces. Aujourd’hui, ces enfants n’ont plus accès à l’école, et les familles vivent dans une misère extrême », indique AJDH dans un communiqué.
L’organisation fait également état de graves séquelles psychologiques chez plusieurs survivants, toujours sans prise en charge ni soutien spécialisé. Elle alerte sur le risque d’oubli, alors que les familles endeuillées attendent toujours des mesures concrètes.
« Il ne suffit pas de commémorer. Il faut agir. Ces personnes ont besoin de soutien financier, psychologique et éducatif. Les promesses ne suffisent plus », déplore l’organisation.
Dans son appel, AJDH recommande entre autres :
– La création d’un fonds d’assistance pour les victimes du naufrage ;
– L’accès aux soins de santé mentale pour les survivants traumatisés ;
– Le soutien à la scolarité des enfants orphelins ;
– Et le renforcement des mesures de sécurité sur les voies lacustres pour prévenir d’autres catastrophes.
À ce jour, aucune réponse officielle des autorités congolaises n’a été rendue publique.