Depuis près de cinq ans, une maladie d’origine encore inconnue frappe les arbres fruitiers dans le territoire de Kalehe, particulièrement les manguiers et les orangers. Le phénomène, observé pour la première fois en 2020, s’étend aujourd’hui à plusieurs villages du groupement de Buzi, au Sud-Kivu, mettant en péril les moyens de subsistance des agriculteurs locaux.
Herman Chiriambali Lwango, agriculteur établi à Minova, tire la sonnette d’alarme. Selon lui, la maladie affaiblit progressivement les arbres, qui cessent de produire des fruits ou meurent complètement après quelques saisons.
« Nous vivons de ces arbres. Ils nous donnent de quoi manger, vendre et soigner nos familles. Aujourd’hui, nous les voyons mourir sans pouvoir rien faire », confie-t-il au micro de Top Buzi FM.
Le désarroi des habitants est d’autant plus grand qu’aucune étude officielle n’a encore été menée pour identifier la nature de cette maladie ni proposer des solutions de traitement. Face à cette crise silencieuse, M. Chiriambali Lwango lance un appel pressant aux autorités compétentes, en particulier aux services agricoles et aux partenaires techniques.
Il plaide pour une intervention urgente des spécialistes en sécurité alimentaire et en phytopathologie afin d’évaluer l’ampleur du problème et d’y apporter une réponse scientifique.
« Nous demandons aux autorités de nous venir en aide. Il faut des experts pour examiner les arbres, poser un diagnostic et proposer des traitements. Nous ne voulons pas assister impuissants à la disparition de nos vergers, » ajoute-t-il.
Cette situation met en lumière la vulnérabilité des systèmes agricoles dans les zones rurales du Sud-Kivu, où les effets conjugués des changements climatiques, des maladies végétales et du manque d’encadrement technique compromettent la sécurité alimentaire de milliers de familles.
Jackson Maliyabwana