À l’occasion de la Journée Internationale de la Fille célébrée ce 11 octobre, notre rédaction met à l’honneur une voix jeune et inspirante : Mwengesyali Tuvere Virginie, journaliste à Goma. À seulement 21 ans, elle incarne déjà une nouvelle génération de professionnels des médias, passionnés, engagés et profondément ancrés dans la réalité locale.
Dans un paysage médiatique en constante mutation, certaines jeunes voix émergent avec clarté et ambition. C’est le cas de Mwengesyali Tuvere Virginie, journaliste reporter à la Radio Télévision Communautaire Taina (RTCT) à Goma, mais également chroniqueuse au sein de Fiatuka Daily, un média urbain qui donne la parole à la jeunesse.
Passionnée, dynamique et déterminée, Virginie incarne parfaitement cette jeunesse féminine qui ose prendre la parole, s’engager et inspirer. Formée en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université Catholique La Sapientia, où elle a obtenu sa licence en 2024, elle n’a pas tardé à se faire une place dans les rédactions locales.
Un modèle familial devenu vocation
Virginie n’a jamais eu à chercher bien loin l’inspiration : son père, Tuver Wundi, est un journaliste reconnu dans la région. Véritable mentor, il est celui qui lui a transmis l’amour du métier.
« Mon père Tuver Wundi est celui qui m’a inspirée à faire ce métier. Il est mon modèle et mon idole. C’est pourquoi je l’appelle ma star préférée », confie-t-elle avec émotion.
Cet héritage, loin d’être un simple lien familial, est devenu le socle de sa vocation professionnelle. Virginie veut, à son tour, impacter sa génération à travers un journalisme proche du terrain, adapté aux jeunes, et profondément humain.
Une nouvelle manière d’informer la jeunesse
Consciente que les formats traditionnels attirent de moins en moins les jeunes, Virginie innove. Elle a récemment lancé « Actu de la Semaine avec V », un concept de mini-chroniques diffusées sur TikTok et Instagram, où elle revient chaque semaine sur les faits marquants de l’actualité locale. Une manière directe et accessible d’informer les jeunes de sa génération, souvent peu connectés aux médias classiques.
« J’aimerais pousser ma génération à s’intéresser à l’information, à cultiver l’habitude de lire et de suivre les actualités. L’information, c’est le pouvoir », affirme-t-elle.
Virginie Tuvere voit grand. Dans les années à venir, elle espère faire rayonner son journalisme au-delà des frontières congolaises, en partageant des informations vérifiées, équilibrées et vraies. Pour elle, il ne s’agit pas uniquement de relayer les crises ou les drames, mais aussi de montrer la résilience, la richesse culturelle et les réussites de Goma et de la RDC.
« Je veux montrer la vraie réalité de mon pays. Pas seulement la misère, mais aussi le bon côté des choses, les histoires positives que vivent nos communautés », souligne-t-elle avec détermination.
À Goma, Virginie Tuvere est la preuve vivante que l’investissement dans les filles porte ses fruits. Par son travail, sa passion et sa vision, elle incarne une jeunesse féminine consciente, engagée et résolument tournée vers l’avenir.
Il faut rappeler que le 11 octobre marque chaque année la Journée Internationale de la Fille, une initiative portée par les Nations Unies pour mettre en lumière les droits des filles et les défis auxquels elles font encore face dans le monde entier. À cette occasion, ONU Femmes souligne les progrès réalisés, mais insiste aussi sur les obstacles persistants.
Trente ans après la Déclaration de Beijing, l’organisation rappelle que l’investissement dans les filles constitue non seulement un impératif moral, mais aussi une stratégie essentielle pour atteindre les objectifs de développement durable.
Parmi les avancées significatives, on note notamment une réduction de près de moitié de la maternité chez les adolescentes, une baisse marquée du mariage des enfants, ainsi qu’un accès renforcé à l’éducation, aux soins de santé et à la protection contre les violences dans plusieurs pays.
Jackson Maliyabwana