De fortes pluies mêlées de grêles et de vents violents se sont abattues dans la soirée du 19 août sur la chefferie Ntambuka, dans le territoire insulaire d’Idjwi, causant d’importants dégâts matériels dans quatre villages du groupement Mugote : Lubuye, Mugote, Bwando et Kabingu.
Selon Byamungu Kyuma Nelson, président du Comité de Développement du Groupement (CDG) Mugote, les conséquences sont dramatiques : plusieurs champs de cultures ravagés, du bétail décimé par les grêles, et de nombreuses familles privées de leurs moyens de subsistance.
« Des pluies torrentielles accompagnées de grêles et de vents violents ont frappé Mugote et ses environs. Des bestiaux ont péri et des champs sont totalement détruits. La population est en détresse et ne sait plus comment s’en sortir. Depuis juillet, ces phénomènes se répètent chaque semaine. Nous demandons aux organisations humanitaires et aux personnes de bonne volonté de nous venir en aide », a-t-il alerté.
Une saison sèche bouleversée
Traditionnellement marqués par la saison sèche, les mois de juillet et août connaissent cette année des précipitations inhabituelles et intenses, conséquence directe du changement climatique.
Dans les hauteurs, les agriculteurs voient leurs cultures anéanties par les grêles et les vents, tandis que ceux qui s’apprêtaient à lancer les semis en septembre craignent désormais une instabilité climatique durable, oscillant entre pluies destructrices et sécheresses prolongées.
Déjà fragilisée par la pauvreté et l’isolement géographique, la population d’Idjwi appelle à une intervention urgente des autorités et des humanitaires pour faire face à ces catastrophes répétitives.
John Sekeli