En visite officielle à Paris, le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a lancé ce jeudi 30 octobre un appel pressant à la communauté internationale pour une mobilisation humanitaire urgente et durable face à la crise qui sévit dans l’Est de son pays.
S’exprimant lors de la Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs, le chef de l’État congolais a dénoncé la responsabilité du mouvement rebelle M23, qu’il accuse d’être « soutenu logistiquement, financièrement et opérationnellement par le Rwanda », une ingérence qu’il qualifie de violation grave de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC.
Rappelant que plus de trois décennies de conflits ont plongé l’Est du pays dans une crise humanitaire majeure, Félix Tshisekedi a évoqué le sort de millions de déplacés internes, principalement dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Le président congolais a formulé trois priorités à la communauté internationale : Garantir un accès humanitaire sûr et immédiat aux populations affectées ; Assurer un soutien financier prévisible et durable pour répondre aux besoins urgents ; Soutenir la mise en œuvre de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui exige le retrait du M23 et des forces étrangères du territoire congolais.
« Derrière chaque statistique, il y a une mère, un enfant, une communauté qui refuse de mourir », a déclaré Félix Tshisekedi.
Et d’ajouter : « Ce que nous demandons, c’est la vérité, la justice et la paix. La RDC prend ses responsabilités. Nous vous demandons de prendre les vôtres. »
Cet appel intervient alors que la situation humanitaire reste critique dans l’Est du Congo, où les affrontements entre groupes armés et forces gouvernementales continuent de provoquer des déplacements massifs et une crise humanitaire parmi les plus graves du continent.
