28 août 2025
Av P.E. Lumumba
Éducation

Évaluation des engagements de Bibwa : le gouvernement affiche des avancées notables

Un an après les assises de Bibwa d’août 2024, le gouvernement congolais se félicite des avancées réalisées dans la mise en œuvre des engagements pris envers le secteur de l’éducation. La ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, a échangé ce jeudi à Kinshasa avec les leaders syndicaux nationaux afin d’évaluer les progrès accomplis et de préparer la rentrée scolaire 2025-2026.

Selon le directeur de cabinet de la ministre d’État, Simon Zono, « le gouvernement a matérialisé la plupart des accords conclus avec le banc syndical à l’issue de la commission paritaire de Bibwa ». Parmi les réalisations évoquées figurent la mise en place d’une commission interministérielle de suivi, l’extension progressive de la Mutuelle de santé des enseignants (MESP) grâce à une subvention supplémentaire, ainsi qu’une majoration salariale de 100 000 FC en faveur des enseignants. Des primes d’encadrement et des allocations spéciales pour certaines fonctions ont également été versées.

Fichier de paie et statut particulier

L’une des priorités demeure l’assainissement du fichier de paie, afin de détecter les doublons et les enseignants fictifs. « Cette mission cruciale permettra de dégager des ressources internes pour prendre en charge les enseignants non payés et les nouvelles unités », a expliqué Simon Zono. Il a également annoncé l’avancement du dossier relatif au statut particulier des enseignants, censé renforcer leur stabilité professionnelle et leurs avantages financiers.

Les syndicats saluent le dialogue

Pour sa part, le président de l’intersyndical, Godefroid Matondo, a salué « l’initiative de la ministre d’État d’engager un dialogue direct et sincère » avec les syndicats. Toutefois, il a rappelé les difficultés persistantes liées à la paie, notamment les retards que subissent certains enseignants malgré la libération des fonds. Les syndicats insistent également sur la nécessité d’un contrôle rigoureux des effectifs afin de clarifier « qui est enseignant, qui enseigne et qui doit être payé ».

Contrainte sécuritaire

En clôturant les échanges, la ministre Raïssa Malu a réaffirmé l’engagement du gouvernement à améliorer les conditions de travail des enseignants. Elle a cependant reconnu que les contraintes budgétaires, accentuées par la crise sécuritaire dans l’Est du pays, pèsent sur la mise en œuvre rapide de certaines mesures.

La rencontre de Kinshasa marque ainsi une étape importante dans le suivi des engagements de Bibwa, tout en ouvrant la voie à de nouveaux ajustements pour répondre aux préoccupations du corps enseignant.

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