Le Comité international de la Croix-Rouge a récemment alerté sur la menace croissante liée à la présence d’engins explosifs non détonnés dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, une région toujours marquée par des affrontements entre les forces armées de la RDC et l’AFC/M23.
Certains quartiers de la ville volcanique sont plus affectés par cette situation, a indiqué Destin Nalanda, spécialiste en contamination par les armes au sein du CICR.
« Ces restes explosifs abandonnés ont causé, entre janvier et mars 2025, plus de 300 blessés. Ils font partie de plus de 1 000 patients victimes de blessures par arme à feu, pris en charge à l’hôpital CBCA Ndosho durant cette période », a expliqué Destin Nalanda.
Cet expert du CICR n’a pas manqué à appeller la population à la vigilance et exhorte chacun à ne pas toucher des objets inconnus.
Il faut dire que plusieurs entités, du Nord et Sud-Kivu sont également concernées par la présence de munitions non explosées. Une situation qui empêche de nombreux agriculteurs à se rendre au champs, aggravant ainsi l’insécurité alimentaire dans la région.
Le CICR ne cesse de sensibiliser les différentes parties au conflit sur l’impact que leur choix en matière de méthodes et moyens de guerre peuvent avoir sur les civils pendant les affrontements, y compris des mois voire des années après la fin d’un conflit.
Jackson Maliyabwana