23 octobre 2025
Av P.E. Lumumba
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Doha 6 : gouvernement congolais et M23 s’accordent sur la vérification du cessez-le-feu

Les représentants du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et ceux du mouvement rebelle AFC/M23 se sont retrouvés à Doha, au Qatar, pour un sixième round de discussions sous la médiation internationale. À l’issue de cette nouvelle session, tenue le mardi 14 octobre 2025, les deux parties ont convenu de la mise en place d’un mécanisme de vérification du cessez-le-feu, selon une source diplomatique.

L’objectif principal de cet accord est de faire taire les armes afin de favoriser un climat propice à la poursuite des négociations en vue d’un accord de paix global. Il s’agit également de permettre l’application concrète des compromis déjà obtenus lors des précédentes rencontres.

Baptisée « Doha 6 », cette étape s’inscrit dans la continuité des discussions d’août dernier entre Kinshasa et le M23, au cours desquelles des mesures de confiance avaient été décidées, notamment la création d’un mécanisme d’échange de prisonniers. Bien que ces mesures n’aient pas encore été mises en œuvre, elles sont perçues comme des avancées significatives vers une paix durable dans l’est de la RDC.

Dans le cadre de l’accord sur les prisonniers, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) agira comme intermédiaire neutre, chargé d’identifier, de vérifier et d’assurer la libération sécurisée des détenus des deux camps. Les États-Unis ont salué l’implication du Qatar et du CICR, appelant les parties à « capitaliser sur cette dynamique pour franchir une nouvelle étape vers un accord de paix définitif ».

Lors d’un point de presse, le ministre d’État congolais en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, a précisé que l’échange de prisonniers se fera avec rigueur : les personnes reconnues coupables de violations du droit international seront exclues de ce processus.

Parallèlement, le processus de paix entre la RDC et le Rwanda connaît des ralentissements. Un mécanisme conjoint de sécurité, censé débuter à la mi-juillet, a été retardé en raison de désaccords persistants. Les discussions de septembre ont révélé des divergences sur des points clés tels que le rôle du M23, l’implication présumée du Rwanda dans le conflit, et la responsabilité de neutraliser les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Malgré l’annonce du lancement du « Concept des opérations » pour le 1er octobre, le calendrier reste flou. Les tensions sur le terrain nourrissent le scepticisme quant à une mise en œuvre rapide. La méfiance reste forte à la fois à Kinshasa et à Kigali.

Sur le terrain, les affrontements se poursuivent entre les rebelles de l’AFC/M23 soutenus par le Rwanda et les Forces armées de la RDC (FARDC), épaulées par les milices Wazalendo.

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