Le Président Félix Tshisekedi a tenté ce mardi 16 décembre de calmer la tempête provoquée par ses propos qualifiant l’armée congolaise de « clochards ». Devant les participants à la première édition des conférences annuelles du service public, il a assuré que ses mots n’avaient pas pour but de mépriser les militaires, mais de dénoncer l’indignité des conditions de vie imposées depuis des décennies aux Congolais, y compris aux forces de défense et de sécurité.
« Lorsque je dénonce, parfois avec des mots durs, l’indignité des conditions de vie dans laquelle tant de nos compatriotes ont été contraints durant des années, ce n’est jamais pour les mépriser, et certainement pas nos vaillantes forces de défense et de sécurité, mais pour placer l’État face à ses responsabilités et rappeler l’urgence de leur rendre en acte la dignité qui leur est due », a-t-il insisté.
Ses explications interviennent alors que ses déclarations initiales, prononcées la semaine dernière devant des jeunes à Kinshasa, continuent de susciter de vives réactions.

Dans un contexte de crise sécuritaire aiguë dans l’Est du pays, plusieurs observateurs estiment que de tels propos risquent d’affecter le moral des soldats engagés contre les rebelles de l’AFC/M23.
Pour rappel, Tshisekedi avait lâché : « Lorsque je suis arrivé à la tête de ce pays, pardonnez-moi l’expression, j’ai trouvé une armée de clochards ».
Une phrase qui, malgré les éclaircissements apportés, continue d’alimenter la polémique et d’exposer le chef de l’État à une critique nourrie.
