Vital Kamerhe a officiellement démissionné de ses fonctions de président de l’Assemblée nationale ce lundi 22 septembre, dans l’après-midi. D’après plusieurs sources au sein de la chambre basse du Parlement, notamment des députés joints, sa lettre de démission a été remise lors de la conférence des présidents, une instance stratégique qui réunit les responsables des groupes parlementaires et des commissions permanentes.
Cette décision intervient alors que la plénière convoquée pour examiner le rapport de la Commission spéciale chargée d’analyser les pétitions visant cinq membres du bureau dont Kamerhe lui-même n’a pas encore eu lieu. Ce rapport était très attendu, dans un climat marqué par des tensions croissantes au sein de la majorité et des critiques sur la gestion du bureau de l’Assemblée.
En choisissant de se retirer avant même le début du débat parlementaire, Vital Kamerhe semble avoir voulu éviter une humiliation politique annoncée. Plusieurs signaux laissaient en effet présager une perte de soutien dans les rangs de la majorité, rendant de plus en plus probable un vote défavorable à son maintien à la tête de l’institution.
Cette démission, bien que volontaire dans la forme, s’inscrit dans un contexte de fortes pressions politiques et de manœuvres internes au sein de l’Union sacrée. Elle marque un tournant dans la trajectoire d’un homme politique chevronné, dont le nom reste associé aux moments clés de la vie institutionnelle congolaise ces deux dernières décennies.