Au moins 40 réfugiés congolais ont trouvé la mort en l’espace de dix jours au camp de transit de Gatumba, au Burundi, victimes du choléra et de la malnutrition, selon des témoignages recueillis sur place.
Face à cette situation alarmante, le maire adjoint de la ville d’Uvira, Kifara Kapenda, actuellement réfugié à Bujumbura après la prise de la ville par les rebelles de l’AFC/M23, a présidé jeudi 18 décembre une réunion avec des membres de la diaspora congolaise. Objectif : analyser l’ampleur de la crise humanitaire et identifier des solutions palliatives urgentes.
Un réfugié joint par nos confrères de radio Okapi au camp décrit des conditions de vie extrêmement précaires : manque d’eau potable, de nourriture, de médicaments et de kits de survie. Les victimes sont majoritairement des enfants et des femmes, particulièrement exposés aux maladies et à la faim.
« Huit personnes sont décédées pour la seule journée du 18 décembre, cinq autres la veille, et plus de quarante en dix jours, des suites du choléra et de la famine », témoigne-t-il.
Les réfugiés sont installés dans des brigades et camps de transit, des structures provisoires inadaptées à l’accueil d’un nombre aussi élevé de personnes, ce qui accentue leur vulnérabilité sanitaire et sociale.
Face à l’aggravation de la situation, plusieurs réfugiés lancent un appel pressant au gouvernement congolais pour une intervention immédiate visant à freiner la mortalité parmi ces populations ayant fui les combats à Uvira.
De son côté, Kifara Kapenda exhorte également les autorités congolaises ainsi que les organisations humanitaires internationales à porter assistance aux près de 30 000 réfugiés congolais actuellement hébergés à Gatumba. Un comité de crise a été mis en place afin de coordonner les actions de plaidoyer et de canaliser l’aide humanitaire.