Un calme précaire règne ce mercredi 10 décembre au matin dans la ville d’Uvira, au Sud-Kivu. La cité reste sous contrôle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les combattants Wazalendo. Selon plusieurs sources locales citées par nos confrères de radio Okapi, la population reprend timidement ses activités, mais marchés et écoles fonctionnent encore au ralenti. Aucune présence du M23 n’a été signalée dans la ville ni dans ses environs.
Repositionnement militaire et déplacements vers le Burundi
Les forces armées congolaises concentrent leurs mouvements vers le port de Kalundu, situé au sud d’Uvira. Dans le même temps, certains habitants, encore marqués par les affrontements de la veille, poursuivent leur exode vers le Burundi voisin.
Un résident décrit une atmosphère de « calme tout relatif » : pas de tirs entendus ce matin, une circulation faible mais des habitants qui commencent à sortir. Il souligne également les mouvements militaires vers Kalundu, tout en affirmant que « l’État congolais garde le contrôle » et que « les rebelles ne sont ni en ville ni aux alentours ».
La veille, une journée de panique
Mardi, la situation avait été beaucoup plus tendue. Des tirs d’armes lourdes avaient semé la panique, entraînant la fermeture des commerces et poussant les habitants à se barricader chez eux.
Démenti officiel face aux rumeurs
Dans la soirée, le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, est intervenu à la radio Okapi pour démentir les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles l’AFC-M23 aurait pris Uvira. Il a dénoncé de « fausses informations » et appelé la population au calme.
Une région sous tension
Cette accalmie, jugée fragile, illustre la persistance des tensions dans le Sud-Kivu. Les rumeurs et la désinformation alimentent régulièrement la peur d’une avancée rebelle, accentuant l’inquiétude des habitants face à une situation sécuritaire instable.
