Le phénomène des enfants de la rue préoccupe de plus en plus les acteurs de la protection de l’enfance à Minova.
Ce vendredi à l’occasion de la journée des droits de l’enfant célèbrée chaque le 20 novembre, Fundo Willy, un spécialiste de la protection des droits de l’enfant, a lancé un appel pressant aux parents et aux autorités locales pour un meilleur encadrement des enfants.
« Nous constatons que certains enfants se donnent le luxe de se lancer dans des activités de maraîchage et de commerce informel, comme la vente de sachets d’eau, de beignets et d’autres produits », a expliqué Fundo Willy à radio Top Buzi, ajoutant que « ces activités ne sont pas permises par les acteurs de la protection de l’enfant, car elles exposent les enfants à des risques physiques et sociaux importants ».
Selon lui, le manque de supervision familiale et l’insuffisance des mesures d’accompagnement scolaire ou social favorisent le phénomène des enfants de la rue.
« Les parents et les autorités locales doivent prendre leurs responsabilités pour encadrer les enfants, leur offrir un environnement sûr et les orienter vers l’école ou des activités adaptées à leur âge », a-t-il insisté.
M. Fundo souligne que la protection de l’enfance ne dépend pas uniquement des structures étatiques ou associatives.
« La famille est le premier cadre de protection. Sans l’engagement des parents, les efforts des organisations de défense des droits de l’enfant restent limités », a-t-il ajouté.
Cet appel rejoint les préoccupations de nombreuses associations locales, qui observent une augmentation des enfants livrés à eux-mêmes dans les rues de Minova, exposés aux risques de trafic, d’exploitation et de marginalisation. Les acteurs de terrain estiment qu’une synergie entre parents, autorités locales et associations est indispensable pour inverser cette tendance.
Justin Kitumaini
