23 octobre 2025
Av P.E. Lumumba
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Affaire braquage Rawbank : Le président Tshisekedi condamne les violences infligées à une ressortissante allemande à Kinshasa

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a fermement condamné les violences subies par Honorine Porsche Massamba Mukuna, une citoyenne allemande arrêtée à Kinshasa après une tentative présumée de braquage. L’affaire, devenue virale sur les réseaux sociaux, a suscité une vive indignation au sein de l’opinion publique congolaise.

Des vidéos authentifiées montrent la jeune femme entièrement dénudée, allongée au sol, encerclée par des militaires. Elle y est insultée, battue et contrainte à des gestes humiliants. Une scène jugée « intolérable » par les autorités congolaises.

Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, a salué l’ouverture d’une enquête par l’auditorat militaire, qui s’est saisi d’office du dossier. Il a dénoncé « des actes inhumains et dégradants commis par des personnes en uniforme », tout en promettant une réponse judiciaire ferme :

 « Ces agissements ont été condamnés avec la plus grande fermeté par le Président de la République et la Première ministre. Je veillerai personnellement à ce que la justice s’applique en toute indépendance, mais sans compromis », a déclaré M. Ngefa.

Selon le ministre, des sanctions disciplinaires ont déjà été prises par les vice-premiers ministres en charge de l’Intérieur, de la Défense, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières.

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, avait dès vendredi dénoncé le « traitement inhumain et dégradant » infligé à la ressortissante allemande, tout en annonçant des sanctions contre les militaires impliqués.

D’après le cabinet du vice-premier ministre de l’Intérieur, les agresseurs ont été identifiés comme appartenant à la 14ᵉ région militaire. Ils ont été arrêtés et sont actuellement en attente de jugement. Leur commandant a été suspendu de ses fonctions.

Au-delà de l’émotion suscitée par cette affaire, elle relance le débat sur les violences policières et la brutalité des forces de sécurité en RDC, un phénomène régulièrement dénoncé par les organisations de défense des droits humains.

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