Le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a rencontré ce jeudi son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, à Pretoria, dans le cadre d’une visite de travail.
Selon un communiqué du gouvernement sud-africain publié sur son compte X (anciennement Twitter), les deux chefs d’État ont discuté de questions importantes concernant leurs pays respectifs, en vue de renforcer les relations bilatérales.
Le président Tshisekedi était accompagné du vice-ministre congolais à la Défense, Guy Kabongo, de sa ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et du ministre des Finances, Doudou Fwamba, selon une note de la présidence congolaise.
Cette visite intervient peu après l’organisation d’un forum pour la paix en RDC, à la fin du mois de septembre, à l’initiative de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki.
Les troupes sud-africaines ont été déployées dans l’est de la RDC dans le cadre d’une mission de stabilisation sous l’égide de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Toutefois, le gouvernement congolais avait refusé de participer à ce forum, alors que les rebelles du M23 y étaient représentés.
Selon Mbeki, il est impossible de discuter sérieusement de la paix et de la sécurité en RDC sans la présence du M23. L’est de la RDC connaît depuis plusieurs décennies une instabilité chronique.
La résurgence du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda depuis 2021, a largement contribué à l’aggravation du conflit dans l’est de la RDC.
Près de 20 Casques bleus, dont 14 soldats sud-africains, ont été tués dans les affrontements entre les forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles du M23.
Le M23 contrôle désormais plusieurs zones stratégiques dans l’est du pays, notamment les villes de Bukavu et Goma, qu’ils ont reprises plus tôt ce mois-ci.
En juillet dernier, le gouvernement de Kinshasa et les rebelles de l’AFC/M23 avaient signé un accord de cessez-le-feu à Doha. Cependant, cet accord n’a pas encore porté ses fruits, les combats se poursuivant dans la région.
Chaque partie accuse l’autre d’avoir violé les termes du cessez-le-feu.