Dans un climat de tensions croissantes au sein de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, une commission spéciale et temporaire a été créée pour examiner les pétitions visant cinq des sept membres du bureau, dont le président de la chambre basse, Vital Kamerhe.
La décision a été prise au cours de la plénière de ce mercredi 17 septembre 2025, présidée par le premier vice-président Jean Claude Tshilumbayi. La commission, composée d’un représentant par groupe parlementaire ainsi que d’un député non-inscrit, disposera d’un délai de 72 heures pour mener ses travaux et rendre ses conclusions.
Cette instance aura pour mission principale d’auditionner les membres du bureau mis en cause, en lien avec les accusations formulées dans les différentes pétitions.
Parmi les griefs portés à l’encontre du Bureau Kamerhe figurent :
– une gestion jugée opaque des finances de l’Assemblée nationale,
– la mauvaise prise en compte de la situation sociale des députés,
– le manque de rigueur dans le vote des lois,
– ainsi que des retards ou blocages dans l’exercice des mécanismes de contrôle parlementaire.
Cette nouvelle étape marque un tournant dans la crise qui secoue l’institution, alors que les regards sont tournés vers les conclusions attendues de la commission, qui pourraient ouvrir la voie à des destitutions.