21 septembre 2025
Av P.E. Lumumba
Sécurité

Lubero : Quatre enseignants tués à Ntoyo, les écoles restent fermées à Njiapanda

Les établissements scolaires de la sous-division de Njiapanda sont à l’arrêt depuis le massacre perpétré par des combattants ADF dans la localité de Ntoyo, secteur de Bapere, territoire de Lubero (Nord-Kivu), dans la nuit du 8 au 9 septembre 2025. Parmi les victimes, quatre enseignants ont perdu la vie : deux de l’école primaire Etaetu, une enseignante de l’école Salita, et un formateur de l’école primaire de Manguredjipa.

Face à cette tragédie, les directeurs d’écoles ont décidé de suspendre les cours « jusqu’à nouvel ordre », une décision prise lors d’une réunion tenue le 12 septembre à l’école primaire Masapi. Les responsables éducatifs conditionnent la reprise des activités à une amélioration significative de la sécurité dans la zone.

Un climat d’insécurité persistant

Les attaques répétées des ADF dans les secteurs de Bapere et la chefferie de Baswagha ont ravivé la peur au sein de la communauté éducative. Plusieurs enseignants ont rappelé d’autres actes de violence passés, notamment le meurtre du directeur de l’école primaire Beua à Maiba, ainsi que les assassinats de nombreux élèves et parents dans les localités voisines telles que Kyanganda, Kaheku, Bilendu, Somea Melia et Tunarudi.

Dans leur déclaration, les chefs d’établissement ont exprimé leur frustration face à l’inaction des forces de sécurité, notamment les FARDC et leurs alliés de l’UPDF, ainsi que les groupes d’autodéfense « Wazalendo ».

 « Le mode opératoire de l’ennemi ciblant les attroupements, nous appelons les parents à garder leurs enfants à la maison », ont-ils insisté.

Appel à une intervention urgente

Le président de la société civile du secteur de Bapere, M. Kagheni Samuel, appelle les autorités compétentes à agir rapidement pour sauver l’année scolaire menacée par l’insécurité croissante.

L’attaque de Ntoyo est l’une des plus meurtrières enregistrées dans la région ces derniers mois : au moins 72 personnes y ont été tuées. Située à environ 7 kilomètres de Manguredjipa, la localité de Ntoyo est devenue le théâtre d’un massacre qui s’inscrit dans une vague d’attaques plus large. Selon les chiffres officiels, 89 civils ont été tués dans les territoires de Lubero et Beni en l’espace de deux jours.

À ce jour, 64 corps ont été enterrés à Ntoyo, tandis que d’autres ont été rapatriés dans leurs villages d’origine ou conservés à la morgue de Butembo, en attente d’inhumation.

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