21 septembre 2025
Av P.E. Lumumba
Politique

Pétition contre Vital Kamerhe : « Les députés de l’Union sacrée créent des troubles alors qu’un dialogue pour la réconciliation est en préparation » (Lamuka)

La coalition Lamuka dénonce une initiative jugée inopportune des députés de l’Union sacrée, auteurs d’une pétition visant à destituer le bureau de l’Assemblée nationale, dirigé par Vital Kamerhe. Selon Prince Epenge, porte-parole de cette plateforme d’opposition, ces élus détournent l’attention des véritables priorités nationales, notamment la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la RDC.

« Ces députés sont-ils vraiment au service du peuple ? Ils créent des troubles pendant que des efforts sont déployés pour organiser un dialogue national en faveur de la réconciliation. Mais eux préfèrent semer la zizanie. Et tout cela ne concerne en rien les préoccupations réelles des Congolais », a déclaré Prince Epenge

Le porte-parole de Lamuka n’a pas écarté l’hypothèse d’un agenda caché derrière cette pétition. Selon lui, l’éviction de Vital Kamerhe pourrait ouvrir la voie à une révision de la Constitution, projet que bloquerait la présence de ce dernier au perchoir.

« Chasser Kamerhe, n’est-ce pas une manœuvre pour relancer leur projet de modification constitutionnelle ? Ils savent qu’avec la configuration actuelle, la présence de Kamerhe rend cette idée diabolique impossible. C’est un combat qui vise à aggraver la crise politique et à empêcher la tenue du dialogue », a-t-il estimé.

La pétition, portée par le député national Crispin Mbindule, élu de Butembo, accuse Vital Kamerhe de mauvaise gestion et de détournement. Selon les initiateurs, plus de 200 députés l’ont déjà signée, à l’exception de Jean-Claude Tshilumbayi (UDPS) et Christophe Mboso, respectivement premier et deuxième vice-présidents du bureau.

Lors de la séance inaugurale de la session parlementaire de septembre, lundi dernier, Vital Kamerhe a exprimé des regrets et demandé pardon aux députés qui se seraient sentis offensés par ses propos précédents. Malgré cette démarche d’apaisement, les tensions restent vives au sein de l’hémicycle. Les pétitionnaires, empêchés d’accéder aux bureaux du parlement, ont finalement fait appel à un huissier de justice pour y déposer officiellement leur document.

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