La ville de Baraka, dans le territoire de Fizi (Sud-Kivu), a connu ce jeudi 4 septembre une montée de tension après l’arrivée d’un important contingent d’éléments Wazalendo, selon plusieurs sources locales concordantes.
Aux alentours de 13h20, les premiers renforts ont été signalés dans la commune de Baraka-centre. Très vite, commerces et marchés ont fermé leurs portes, les rues se sont vidées et la population s’est repliée dans un climat de peur, craignant d’éventuels affrontements.
Des rumeurs persistantes évoquent un projet d’opération de désarmement des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la zone. « La situation est extrêmement tendue. On sent que quelque chose de grave se prépare », témoigne Kamale Uweza, acteur de la société civile locale.
Au cœur de la polémique, la récente désignation du général de brigade Olivier Gasita pour diriger les opérations militaires et les services de renseignement dans le secteur Baraka–Fizi. Une nomination jugée sensible dans un contexte déjà fragile. « Cette décision risque de mettre le feu aux poudres », prévient un habitant, redoutant une nouvelle flambée de violences.
Pour plusieurs acteurs locaux, cette réorganisation militaire serait liée aux engagements pris par Kinshasa dans le cadre des accords de Doha. Certains estiment que les Wazalendo, longtemps considérés comme des supplétifs des FARDC face aux groupes armés étrangers, sont désormais perçus comme une menace à désarmer.
La société civile accuse le gouvernement central de privilégier ses partenariats diplomatiques au détriment de la stabilité interne. Aucune réaction officielle n’avait encore été enregistrée de la part des autorités militaires ou provinciales au moment de la publication de cette information.