Les tradipraticiens de Binza-Nyamilima dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) ont célébré, ce dimanche 31 août, la 23ᵉ édition de la Journée africaine des tradipraticiens. Cette journée met en valeur la médecine traditionnelle, désormais reconnue et acceptée par l’État congolais comme complémentaire à la médecine moderne.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement de la RDC ont en effet intégré la médecine traditionnelle dans les programmes de traitement des malades, ainsi qu’au sein de certaines universités africaines, afin de promouvoir et valoriser ce savoir ancestral.
À cette occasion, les tradipraticiens ont exprimé le vœu de voir les autorités congolaises aller plus loin en leur garantissant une rémunération et l’octroi d’un numéro matricule, à l’instar des autres agents de l’État œuvrant dans le secteur de la santé.
Longtemps marginalisés, ces praticiens affirment pourtant sauver des milliers de vies grâce aux vertus médicinales des plantes locales. Pour M. Samuel Kyatsi, point focal des tradipraticiens dans la région, cette reconnaissance progressive est une avancée significative.
Moses Mumbere