19 août 2025
Av P.E. Lumumba
Politique

Est de la RDC : un projet d’accord de paix détaillé transmis à Kinshasa et à l’AFC/M23

Alors que les discussions de Doha semblaient marquer le pas depuis la signature de la déclaration de principes entre Kinshasa et l’AFC/M23, une nouvelle dynamique se dessine. Le médiateur qatari a soumis aux deux parties un premier projet d’accord, ouvrant la voie à une reprise prochaine des négociations.

Selon des sources proches du dossier, gouvernement congolais et rébellion ont confirmé leur disponibilité à engager cette nouvelle étape et ont annoncé l’envoi imminent de leurs délégations à Doha.

Les principales étapes prévues par le texte

Le projet d’accord fixe un calendrier en plusieurs phases :

✔️Jour 0 : signature de l’accord.

✔️+ 30 jours : première réunion du Mécanisme multilatéral de suivi.

✔️+ 60 jours : fin de la Phase I, consacrée à la restauration de l’ordre et à la réponse humanitaire, incluant la mise en place d’une Force spéciale intérimaire pour cinq ans.

✔️+ 120 jours : fin de la Phase II, centrée sur la gouvernance intérimaire et la préparation des élections.

✔️+ 180 jours : fin de la Phase III, marquée par la relance politique, sociale et économique.

Le texte prévoit également :

✔️ un dialogue national en 2026,

✔️ la mise en œuvre d’un plan de redressement économique la même année, et des élections libres et transparentes en 2027 dans les zones concernées.

✔️ Un mécanisme de vérité et réconciliation devrait aussi être instauré avant la fin de la Phase III.

Un contexte sécuritaire tendu

À Kinshasa, le gouvernement a réaffirmé son engagement au processus de Doha, tout en insistant sur le respect de la Constitution et de l’intégrité territoriale. De son côté, l’AFC/M23, initialement réticente à un déplacement au Qatar, a finalement annoncé l’envoi d’une équipe technique pour discuter des modalités pratiques liées au cessez-le-feu et à la libération des prisonniers.

Sur le terrain, les tensions demeurent vives. L’armée congolaise accuse la coalition M23/AFC de violations répétées du cessez-le-feu et de massacres ciblés de civils, dénonçant une « attitude belliciste ». En réponse, les rebelles affirment que Kinshasa multiplie les offensives militaires et parlent d’« état d’alerte maximale ».

Cette reprise des discussions, dans un climat de méfiance et d’accusations mutuelles, apparaît donc comme une étape cruciale mais fragile dans la recherche d’une paix durable à l’Est de la RDC.

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