Dans une note datée du 16 juillet 2025, la Commission épiscopale pour l’éducation chrétienne (CEEC) a instruit ses coordinateurs provinciaux de ne pas mettre en œuvre la circulaire du secrétaire général à l’Éducation nationale relative à la scolarisation des élèves enceintes. Les établissements catholiques invoquent des accords particuliers les liant à l’État pour justifier cette décision.
Organe technique de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), la CEEC s’est formellement opposée à cette directive gouvernementale, qui vise à garantir la poursuite de la scolarité pour les filles enceintes. D’après un document consulté par Jeune Afrique, l’institution ecclésiale fait référence à l’article 5 de la convention sur les écoles conventionnées catholiques, soulignant l’importance de la morale et de la discipline dans la vie scolaire.
Selon la CEEC, la circulaire ministérielle ne s’applique pas à leurs établissements. Elle souligne notamment que ce texte n’a pas été officiellement transmis à sa coordination nationale, ce qu’elle considère comme une confirmation de son exclusion du champ d’application.
Dans les cas de grossesse confirmée, la CEEC recommande aux écoles catholiques de réorienter les élèves concernées avec bienveillance vers des institutions publiques. Elle espère toutefois que de telles situations resteront exceptionnelles, afin de préserver un cadre éducatif conforme aux valeurs éthiques de ses établissements.