Le jeudi 3 juillet, les autorités congolaises ont réaffirmé leur volonté de poursuivre les discussions entamées à Doha avec les rebelles de l’AFC/M23. C’est la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, qui l’a indiqué au cours d’un point de presse tenu dans la capitale, aux côtés du ministre de la Communication et des Médias.
Interrogée sur les huit exigences posées par le groupe armé présentées comme des « mesures de confiance », la diplomate congolaise a déclaré que toutes ces demandes, telles que la reconnaissance du mouvement, la libération de certains détenus, ou encore l’intégration de combattants dans les forces nationales, seront examinées dans le cadre de pourparlers bien encadrés.
Elle a toutefois souligné que toute intégration éventuelle au sein de l’armée ou de la police se fera sur la base de critères stricts, tenant compte des impératifs de sécurité nationale.
« Nous ne fermerons pas la porte au dialogue, mais il ne saurait être question de compromission dans la gestion des institutions de défense », a martelé Mme Kayikwamba.
Dans le souci de garantir la crédibilité du processus, la ministre a évoqué l’accord de Washington, qui se déploiera en trois phases majeures, dont les détails seront rendus publics au fil de leur mise en œuvre.
Par ailleurs, Kinshasa prévoit de mettre en place, d’ici trois mois, un cadre régional pour l’intégration économique. Ce projet, aligné sur les objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), vise à impulser une dynamique de développement économique dans les zones touchées par les conflits.