Des équipes techniques de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda ont paraphé, le 18 juin 2025, le texte de l’Accord de paix, en présence des États-Unis. L’Accord a été élaboré au cours de trois jours de dialogue constructif sur les intérêts politiques, sécuritaires et économiques. La sous-secrétaire d’État américaine aux Affaires politiques, Allison Hooker, prévoit la signature ministérielle le 27 juin 2025, en présence du secrétaire d’État américain, Marco Rubio.
Le document paraphé contient des engagements clairs sur plusieurs fronts sensibles :
Respect de l’intégrité territoriale de chaque pays,
Cessation immédiate des hostilités,
Désengagement progressif des troupes,
Désarmement des groupes armés non étatiques,
Et surtout, une intégration conditionnelle de ces groupes dans le cadre d’un programme structuré.
“Nous sommes fiers de mener trois jours de négociations de paix, qui ont abouti au paraphe de l’accord de paix par les délégations de la RDC et du Rwanda,” a déclaré Massad Boulos, conseiller principal des États-Unis pour l’Afrique, sur X.
“La semaine prochaine, nous nous réjouissons d’accueillir les ministres des Affaires étrangères pour la signature de l’accord le 27 juin (…) Ensemble, nous œuvrons à l’instauration d’une paix et d’une stabilité durables dans la région.”
La RDC, par la voix de la porte-parole du président Tshisekedi, Tina Salama, a tenu à préciser que l’intégration des combattants ne serait ni automatique ni inconditionnelle.
“Une ‘intégration conditionnelle’ uniquement sur base du Programme de Désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) qui, en réalité, reflète notre position sur le respect du processus de Nairobi,” a-t-elle écrit sur X.
Le processus de Nairobi, initié en 2022, visait justement à structurer un retour à la paix à travers des mécanismes de désarmement et de réintégration des groupes armés, tout en respectant la souveraineté des États.
Un espoir fragile, mais réel
Cet accord intervient dans un contexte tendu, marqué par des affrontements récurrents dans l’Est de la RDC, l’implication présumée du Rwanda dans le soutien au M23, et une méfiance historique entre les deux capitales. Pourtant, l’accord de ce mardi pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère.
Reste à voir si la signature officielle du 27 juin permettra une mise en œuvre rapide et concrète de ces engagements. Le monde, et surtout les populations meurtries du Nord-Kivu et de l’Ituri, attendent désormais des actes.