3 août 2025
Av P.E. Lumumba
Sécurité

Goma face à l’insécurité : quatre personnes, dont un jeune vidéaste, tuées en moins de deux jours

Des hommes armés non identifiés ont abattu à bout portant un jeune homme nommé Dieumerci Batenga, alias DM Black, dans la soirée du vendredi 27 juin, alors qu’il rentrait chez lui accompagné de deux amis. D’après plusieurs témoins, il sortait d’une maison d’édition très fréquentée du quartier Mikeno, près de la mairie de Goma, où il téléchargeait des films et de la musique.

La victime a été tuée sur le coup, tandis que ses compagnons, Ali et Bienfait, ont été blessés puis transportés à l’hôpital. Malheureusement, Ali a succombé à ses blessures, portant à deux le nombre de morts.

Les assaillants ont pris la fuite et demeurent introuvables. Dieumerci Batenga, jeune artiste vidéaste prometteur à Goma, reconnu pour ses clips et collaborations avec des musiciens locaux, a vu sa mort provoquer une profonde indignation dans le milieu artistique. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes dénoncent l’insécurité croissante dans la ville.

Cette attaque survient dans un contexte de violence récurrente à Goma. La veille, jeudi 26 juin, une cambiste avait été tuée par des hommes armés à moto dans le quartier Majengo, près du marché « Ki30 ». Selon des témoins, les criminels ont exécuté leur victime avant de disparaître.

Mercredi 25 juin, un autre incident avait éclaté dans le quartier Kyeshero, sur la route « Kwakingamba », où une personne a été tuée et une autre grièvement blessée. La victime blessée, Lumoo Timothée, a été conduite à l’hôpital. L’identité de la personne décédée reste à confirmer.

La montée de la criminalité inquiète les habitants de Goma, où au moins quatre personnes ont été tuées en moins de 48 heures, en plus d’autres actes violents récents : l’assassinat d’un cambiste à Mutinga, la mort de deux agents d’Airtel Money près du marché Alanine, et celle d’un cadre administratif la semaine précédente.

Lors d’une conférence de presse, le maire de Goma, Julien Katembo Ndalieni, nommé par la rébellion de l’AFC-M23, a accusé Kinshasa de vouloir « saboter » les efforts des autorités locales en fomentant ces assassinats.

Depuis l’occupation de Goma et du territoire de Nyiragongo par l’AFC-M23, soutenue par le Rwanda, le taux de criminalité à Goma et dans le territoire de Nyiragongo ne cesse de croître depuis que la rébellion de l’AFC/M23, appuyée par le Rwanda, occupe la zone. Selon une note d’information du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), de violents affrontements ont éclaté dans la région en avril, causant un nombre indéterminé de victimes civiles.

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