Plus de 67.000 cas de violences sexistes ont été répertoriés par les acteurs humanitaires dans la période allant de janvier et avril de cette année à l’Est de la République Démocratique du Congo. L’alerte est faite par le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, OCHA qui renseigne que cela représente une augmentation de 38 % par rapport à la même période de l’année précédente.
Dans son briefing du jeudi 29 mai à New-York, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU a précisé que seulement 58 % des victimes des cas documentés ont reçu des soins médicaux appropriés dans le délai critique de 72 heures.
« Plus de 90 % des cas signalés à l’échelle nationale se trouvent dans les provinces de l’Est touchées par le conflit, où la réponse est encore entravée par l’insécurité et les réductions de l’aide », note le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU.
Selon les partenaires d’OCHA intervenant dans le secteur de la santé, plusieurs établissements de santé de la province du Sud-Kivu sont confrontés à une pénurie de kits de prophylaxie post-exposition au VIH, principalement en raison des contraintes sécuritaires.
De plus, rappelle l’ONU, plusieurs de ses partenaires impliqués dans la lutte contre les violences basées sur le genre au Sud-Kivu ont fermé leurs programmes depuis mars en raison des réductions de l’aide.
Dans le seul territoire d’Uvira, au Sud-Kivu, les autorités locales ont recensé plus de 100 cas de violences sexuelles entre février et avril 2025, et de nouvelles attaques ont été signalées en mai, selon l’ONU.
La rédaction